Aujourd’hui, Cogitime s’intéresse à un sujet marquant des dernières actualités, sujet controversé mêlant curiosités et inquiétudes : l’Intelligence Artificielle. L’Intelligence Artificielle que nous abrégerons en IA, se dévoile régulièrement dans nos articles de journaux, mettant en lumière ses évolutions et découvertes technologiques. Notre quotidien est ponctué par cette IA que nous utilisons fréquemment, et ce, parfois inconsciemment. Ne vous êtes-vous jamais demandé comment Siri, votre assistant vocal Apple, répond à vos questions, même les plus saugrenues ? Ou encore pourquoi Netflix vous propose des films qui vous paraissent toujours à votre goût ?
Voilà un article qui, on l’espère, pourrait répondre à certaines de vos interrogations à ce propos
Comprendre le concept…
Si le sujet vous paraît nébuleux, c’est normal ! Il faut dire que l’IA relève plus d’un concept et d’une technologie, que d’une science concrète. Difficile de ce fait, de définir parfaitement le sujet.
Essayons donc d’être simple et concis : l’intelligence artificielle (IA) consiste à mettre en place un ensemble d’algorithmes dans une machine, afin que celle-ci soit en mesure d’imiter une forme d’intelligence humaine et rationnelle. En d’autres termes, on injecte une bonne dose de programmations informatiques dans une machine (quelque soit sa forme), lui permettant d’analyser, de rationaliser, de prendre des décisions, de résoudre des problèmes (presque) comme… un humain. L’intelligence artificielle s’approche, par ses capacités, à l’intelligence humaine.
L’IA trouve son point de départ dans les années 50, sous la houlette d’Alan Turing (l’inventeur du premier calculateur universel programmable, l’ordinateur en somme) qui se demande si une machine peut penser. Il se lance dans un projet test, connu sous le nom de « Test de Turing ». Ce test fait interagir à l’aveugle un sujet avec un autre humain, puis avec une machine programmée pour répondre de manières sensées. Si le sujet n’est pas capable de faire la différence entre les deux, la machine réussit le test et est considérée comme « intelligente ».
(Pendant le test de Turing, l’humain « questionneur » pose une série de question aux deux correspondants (l’ordinateur et un autre humain) via un ordinateur. Après un temps spécifique, le « questionneur » désigne quel terminal est géré par l’autre humain, et quel est celui géré par l’ordinateur.)
Le sujet de l’IA et les problématiques qu’elle engendre, sont lancés.
IA célèbre
Plusieurs cas sont venus alimenter les curiosités depuis les tests d’Alan Turing.
Un des plus connus est celui de la partie d’échec entre Garry Kasparov et Deep Blue en 1997. Deep Blue, superordinateur est spécialisé dans le jeu d’échec suite à une programmation très spécifique développé par le géant IBM. Il est composé de 480 circuits spécialisés, permettant d’évaluer 200 millions de positions par seconde. Plus simplement, Deep Blue est en mesure de calculer toutes les probabilités suite aux déplacements de son adversaire, le conduisant inévitablement à la victoire.
L’intelligence artificielle, un outil de tous les jours
Les géants de l’informatique se sont emparés de l’IA en essayant de l’appliquer à des domaines précis, comme l’informatique. Apple, Microsoft, Facebook ou Google, tous développent leur propres fonctionnalités répondant de l’IA. La plupart d’entre nous les utilise quotidiennement.
Nous vous parlions de Siri en début d’article, l’assistant virtuel créé par Apple. « Dis Siri, quel temps fait-il aujourd’hui ? » : une phrase anodine où Siri, l’homme virtuel, se contente de nous informer de la pluie et du beau temps en utilisant les données météorologiques en temps réel. Amazon a suivi le pas avec Alexa, et Google avec son Google Home. Ces outils intègrent tous de l’intelligence artificielle, sous la forme d’un chatbot (« chat » pour discussion, et « bot » pour robot. Ces chatbots intègrent du machine learning : ces outils sont conçus pour s’améliorer, reconnaître de mieux en mieux votre voix, vos habitudes, et ainsi vous donner des résultats ciblés à vos requêtes. Le machine-learning est un des aspects de l’intelligence artificielle : plus vous donnez de données à votre machine, plus elle apprendra et s’améliorera d’elle-même pour progresser. Comme un enfant à qui on répète les choses pour assurer son apprentissage, l’intelligence artificielle devient autonome grâce au machine-learning.
De plus en plus, ces robots conversationnels font leur apparition, ils sont capables de traiter un grand nombre d’informations, parfois même de faire preuve d’humour et d’émotion.
Et sur Netflix ? Greg Peters, directeur produit de la plateforme de streaming évoque l’utilisation de l’intelligence artificielle pour améliorer l’expérience des utilisateurs. Netflix se nourrit de vos visionnages pour vous proposer des séries plus ciblées. Ces données récoltées sont ensuite utilisées pour aider les équipes de Netflix à produire ou acheter des contenus qui seront susceptibles d’intéresser le plus grand nombre.
Idem pour le streaming musical où l’IA joue un rôle majeur : là encore, elle analyse des milliers d’attributs de titres musicaux pour affiner les recommandations de musique que vous aimeriez certainement écouter.
Autre utilisation récurrente : la reconnaissance faciale, utilisée par Facebook ou Apple. Souvenez-vous, vous souhaitez mettre en ligne une photo de vous et d’un ami sur votre compte Facebook. Au moment de finaliser la publication, Facebook vous propose, souvent sans fautes, la bonne personne à identifier, votre fameux ami. Cela découle d’une reconnaissance faciale tirée de données existantes sur votre compte Facebook et celui de votre ami. L’intelligence artificielle se charge de créer des liens entre les données présentes sur votre compte, et vos photos.
Vous l’aurez compris, l’IA s’intègre dans nos vies quotidiennes et professionnelles. Mais les premiers questionnements et inquiétudes se font sentir, notamment sur la maîtrise de cette technologie.
Questionnements à propos de l’IA
L’intelligence artificielle marque un tournant important dans la relation entretenue avec les machines. Au fur et à mesure de son évolution, elle vient servir la finance, la médecine, les banques mais aussi le milieu militaire. Seulement, derrière cet enthousiasme certain, elle suscite des inquiétudes, notamment celle où l’humain perd le contrôle sur la machine.
Stephen Hawking, astrophysicien, redoutait que la machine devienne plus intelligente que l’Homme et finisse par le dominer, voire le remplacer.
Au sein même de la sphère high-tech, des géants comme Bill Gates craignent de la sur-utilisation de l’intelligence artificielle : et si les machines finissaient par remplacer les humains ? Qu’adviendrait-il du travail ?
Dernièrement, l’activation du robot humanoïde Sophia réalisé par Hanson Robotics, entreprise basée à Hong Kong, fait débat. Sophia est un robot à l’apparence et au comportement intentionnellement humain. Elle répond à un programme informatique conversationnel lui permettant de simuler une conversation humaine. Sophia utilise le traitement des données visuelles et la reconnaissance faciale pour s’améliorer et devenir de plus en plus intelligente. Dernièrement, elle a acquis la citoyenneté saoudienne, devenant le premier robot à intelligence artificielle à posséder une nationalité, événement donnant lieu à une première polémique d’ordre moral et divers questionnements éthiques (est-ce la tuer que de la débrancher ? A-t-elle le droit de vote ?…)
Enfin, certains craignent l’utilisation de milliards de données récoltées par nos machines..
L’IA jouera un rôle important dans le développement de notre société, il en est certain. Considérée comme révolutionnaire pour certains, elle s’annonce dangereuse pour d’autres. Ce qui est sûr, c’est que nous ne sommes qu’aux prémices de son utilisation, et qu’il faudra inévitablement la maîtriser pour ne pas la subir à l’avenir.